Ce qu’il se passe sous vos pieds vous intrigue ? QUBS vous propose désormais d’explorer votre sol en profondeur. Partez en quête de vers !
Un rôle essentiel dans les écosystèmes
Véritables ingénieurs des sols, les lombriciens sont essentiels pour la fertilité des sols : les galeries qu’ils creusent permettent à l’eau, l’air et aux racines des plantes de s’infiltrer. La terre qui passe dans leur tube digestif devient un engrais précieux pour les plantes. Depuis plus de 500 millions d’années, ils participent à former les sols, exclusivité de notre planète judicieusement appelée “Terre”.
Comme on aime à le rappeler, le sol est une ressource naturelle précieuse, et bien qu’elle ne soit pas rare, elle est très fragile. Les vers de terre sont des ingénieurs irremplaçables du sol, permettant d’assurer de nombreuses fonctions dont la fertilisation, la filtration de l’eau, la régulation des polluants. Ils contribuent à la bonne santé des sols tout comme la nôtre, car on le sait aujourd’hui, elles sont intimement liées. Les sols sont le support de très nombreuses activités humaines.
Pourquoi avons-nous besoin de mieux connaître les vers de terre de vos jardins ?
L’abondance et la diversité des vers de terre sont des indicateurs précieux de l’état des sols. Comment se portent les communautés de Lombrics dans nos jardins, potagers et vergers ? Quelle est l’influence des usages des sols (ex: agriculture, loisirs) et de nos pratiques au jardin sur ces précieux alliés ?
Lorsque l’on marche dans son jardin, on marche au-dessus d’un monde habité par une incroyable biodiversité. Les jardins peuvent être très riches en vers de terre, et certaines pratiques sont connues comme étant vertueuses (paillage, peu de travail du sol…) mais on sait peu de choses sur les vers dans ces espaces alors qu’ils représentent au moins 1/4 des sols végétalisés des villes !
Aidez-nous à découvrir ce monde encore largement inexploré et leurs géants : les vers de terre (toutes proportions gardées si on les compare à des bactéries).
Partons en quête de vers, les mains dans la terre !
Le sol est un volume, pour regarder ce qu’il s’y passe pas beaucoup d’autres solutions que de creuser ! L’en quête de vers est inspiré du Test bêche, un protocole utilisé par les chercheurs géodrilologues (les spécialistes des vers de terre) et les chercheurs en écologie du sol. L’objectif est de découvrir la diversité des lombriciens, de mieux connaître leur répartition et leurs réponses face aux perturbations (changements globaux, occupation des sols, pratiques de jardinage).
Pour ce faire, il vous faudra extraire un petit bloc de sol à l’aide d’une fourche-bêche (moins de risque de blesser les vers qu’avec une bêche) et mettre les mains dans la terre pour collecter un à un les vers présents. Placez vos vers dans un récipient avec un très léger fond d’eau (1 ou 2 millimètres) pour qu’ils restent confortablement humidifiés pendant votre tri. Une fois tous collectés, photographiez-les pour les identifier ! Pour finir, libérez-les en les pausant sur la terre du bloc, ils devraient rapidement s’enterrer.
Si vous connaissez déjà l’observatoire participatif des vers de terre (OPVT) et/ou y avez déjà participé, nous travaillons avec eux dans le cadre de ce protocole de QUBS. La principale différence repose sur la prise de photo des vers qui, tout en rendant visibles ces animaux si discrets et pas toujours photogéniques, vous permettront de les identifier avec l’aide de la communauté QUBS.
Photographiez les vers sous toutes leurs coutures pour les identifier
Les vers vous paraissent tous se ressembler ? Il existe pourtant autour de 150 espèces en France métropolitaine et on en découvre de nouvelles tous les ans ! Les différences peuvent paraître subtiles à première vue mais quelques espèces dont les plus communes sont facilement identifiables sur photo, sous quelques conditions et avec un peu d’entrainement.
Une vue de l’ensemble d’un vers bien rincé permettra de distinguer les nuances de sa pigmentation par exemple. S’il est adulte (reconnaissable à la présence d’une “bague”, le clitellum), sa pigmentation, sa taille et la forme de sa queue vous aideront à les classer dans l’un des 3 grands groupes écologiques : les vers de surface dit épigés, les vers endogés ou encore les vers dit anéciques.
Pour les plus communs, il est même possible d’aller plus loin et de leur attribuer un nom d’espèce : pour cela, il vous faudra tenter la prise de vue du dessous de votre ver. Pas évident, on vous l’accorde ! (on vous donne une astuce dans le protocole)
On vous conseille donc de prendre plusieurs photos : une de la forme générale du spécimen, une vue du dessous et une vue rapprochée de la tête. Pour en savoir plus, voici une fiche sur la morphologie des vers de terre.
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